From: Le blog de Nicolas de Rouyn
We learned about this estate from a wine store in Auray, Brittany, with the Juste Ciel cuvée, made of old vine grenache and alicante bouchet. Alas, this cuvee is no more, the vines having been grafted to vermentinu, an indigenous variety. But there is the rest of the production, all of the highest quality. Gérard Courrèges explains everything. “On average, we make between 70,000 and 80,000 bottles. The wines are kept about two and a half years before they are released. The 2017s are out this year for the Reds. For whites, we are selling the 2018; and rosés, 2017, 2018 and a little bit of 2019.”
Of the reds, there are five different labels: Unu, Vaccelli, Granit, Granit 60 and Granit 174; with a new cuvee on the way, Quartz, from old-vine red varieties. “Unu has become the entry-level cuvée, since Juste Ciel is no longer available. Most of the young sciaccarellu vines and the declassified demi-muids of Vaccelli, the estate’s flagship vintage, are put into it. It contains all the plots of sciaccarellu aged in demi-muids. Granit is also a parcel selection of 100% sciaccarellu, aged in demi-muids,. Granit 60 is available only on allocation, for a few individuals. We don’t make much. The cuvée has been around since 2014. All the great vintages of the estate were already sold on allocation for professionals. Individuals did not have access to it. So when we took out this vintage, we reserved it for private individuals. Quartz is made up of young vines planted in the mid-1990s. It is a co-vinification of carcagholu neru and minustellu. The whole estate is on granitic soils.
What about the whites, Gerard? “In white, we have seven labels: Unu, Vaccelli, Granit, Quartz, Chioso Novo, and, for the 2019 vintage, we will offer two new parcel selections, Aja Donica and Campo di Magna. White grape varieties account for 46% of the vineyard’s vines. We proudly embrace them. It’s a new area to explore. The reds have already been the subject of parcel selections. We now know the most suitable plots, the ones we want to keep, the ones we want to highlight. White grape plots are not suitable for red grape varieties.” Gérard Courrèges is thoughtful, he knows the market trends. “There is a strong demand for Corsican white wines. The vineyard is lacking, because the whites are more and more recognized. Reds account for only 13% of the island’s production. In comparison, rosé accounts for 66% of production. There’s a problem. From an economic point of view, making less rosé is not necessarily the best choice for our wineries. A rosé harvested at the end of September, bottled in December, will be sold in January. Some may not even have one as early as April. It’s certainly interesting, but the market is precarious. At the Vaccelli estate, we want to base the company’s development on red and white.”
Like all great winemakers, Courrèges gives only passing consideration to rosé and if he does so anyway, and willingly, it is to stand out. His rosé is treated like a blanc de noirs, using direct pressing. This year it is very pale, which is not always the case. His is a winemaker’s rosé, not a market rosé. Moreover, the whole estate’s approach tends towards this excellence. If the pinot noir of Burgundy inspires him a lot, he finds a common style with sciaccarellu, although he does not refer to it completely. “We fully destem. I consider that the stems of sciaccarellu never reach sufficient or full maturity. It would bring too much greenness and unpleasant herbaceous notes to the wines.”
From this estate entirely focused on constant innovation, including the project of a new cellar, we look forward to seeing the next releases that come out of the 20.5 hectares of completely walled-in vineyards. To protect the domain from the wild boars, as much a nuisance here as elsewhere.
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In French:
Le fameux domaine Vaccelli
Nous avons connu les vins du domaine grâce à un caviste d’Auray en Bretagne avec la cuvée Juste Ciel, issue d’une vieille vigne complantée de grenache et d’alicante bouchet. Cuvée disparue, vigne surgreffée pour planter du vermentinu, cépage autochtone, c’est ainsi. Et il y a le reste d’une production de toute première qualité. Gérard Courrèges nous explique tout. « En moyenne, on fait entre 70 000 et 80 000 bouteilles. On garde les vins à peu près deux ans et demi avant leur commercialisation. Les 2017 sont sortis cette année pour les rouges. Pour les blancs, on vend les 2018 et pour les rosés, les 2017, 2018 et un peu de 2019. » En rouge, cinq étiquettes : Unu, Vaccelli, Granit, Granit 60 et Granit 174. Nous attendons une nouveauté dans les prochaines années, Quartz, issu de vieux cépages de rouges. « Unu est devenu la cuvée d’entrée de gamme depuis que Juste Ciel n’est plus disponible. On y met la plupart des jeunes vignes de sciaccarellu et des demi-muids déclassés de Vaccelli, la cuvée phare du domaine. On y retrouve toutes les parcelles de sciaccarellu élevés en demi-muids. Granit est une sélection parcellaire élevée également en demi-muids, 100 % sciaccarellu. Granit 60 est disponible uniquement sur allocation, à destination de quelques particuliers. On en fait très peu. La cuvée existe depuis 2014. Toutes les grandes cuvées du domaine étaient déjà vendues sur allocation pour les professionnels. Les particuliers n’y avaient pas accès. Alors quand on a sorti cette cuvée, on l’a réservée aux particuliers. Quartz est composé de jeunes vignes plantées au milieu des années 1990. C’est une co-vinification de carcagholu neru et minustellu. Tout le domaine est sur une arène granitique. » Et les blancs, Gérard ? « En blanc on a sept étiquettes : Unu, Vaccelli, Granit, Quartz, Chioso Novo et, pour le millésime 2019, on proposera deux nouvelles cuvées parcellaires, Aja Donica et Campo di Magna. Les cépages blancs représentent 46 % de l’encépagement du vignoble. On les revendique fièrement. C’est un nouveau terrain d’exploration. Les rouges ont déjà fait l’objet de sélections parcellaires. On connaît maintenant les parcelles les plus propices, celles que l’on veut garder, celles l’on veut mettre en évidence. Les parcelles de cépages blancs ne conviennent pas aux cépages rouges. » Gérard Courrèges est pensif, il sait les tendances du marché. « Il y a une forte demande pour les vins blancs de Corse. Le vignoble en manque car les blancs sont de plus en plus reconnus. La couleur ne représente que 13 % de la production de l’île. En comparaison, le rosé, c’est 66 % de la production. Il y a un problème. D’un point de vue économique, faire moins de rosé n’est pas forcément le meilleur des choix pour nos entreprises. Un rosé récolté fin septembre, embouteillé en décembre, sera vendu en janvier. Certains n’en auront peut-être même plus dès le mois d’avril. C’est sûr que c’est intéressant, mais le marché est précaire. Au domaine Vaccelli, nous voulons asseoir le développement de l’entreprise sur le rouge et le blanc. » Comme tous les grands vignerons, Courrèges ne porte qu’un regard distrait sur le rosé et s’il en fait quand même, et volontiers, c’est pour se distinguer. Son rosé est traité comme un blanc de noirs, en pressurage direct. Cette année, il est très pâle, ce n’est pas toujours le cas. Un rosé de vigneron, pas un rosé de marché. D’ailleurs, toute la démarche du domaine est tendue vers cette excellence. Si le pinot noir de Bourgogne l’inspire beaucoup, il lui trouve un style commun avec le sciaccarellu, il ne s’y réfère pas complètement. « On égrappe intégralement. Je considère que la rafle du sciaccarellu n’atteint jamais une maturité suffisante et aboutie. Elle apporterait trop de verdeur et des notes herbacées désagréables dans les vins. » De cette maison toute entière tournée vers une innovation permanente, dont le projet d’un nouveau chai, nous attendons avec impatience de voir les dernières cuvées qui sortiront des 20,5 hectares entièrement clos. Pour protéger le domaine des sangliers, une plaie ici comme ailleurs.
